Tares discriminatoires en entreprise

Publié le par ursul

 

Catalogue des tares discriminatoires en entreprise

 

           Bien sûr, il est plus facile de trouver un emploi adapté à nos compétences que de gagner à un jeu de hasard, même si le facteur chance reste là encore déterminant. En dehors de ce facteur insaisissable, quels autres facteurs peuvent expliquer l’échec persistant du érémiste lambda ? Voici un catalogue non exhaustif des tares du bonhomme qui indiquent autant de pistes ségrégatives :

 

-         Une tête de faux témoin (ou délit de sale gueule) : le regard profond et pénétrant, le sourcil dru, la carnation brunâtre, le teint cireux ou olivâtre, le cheveu noir corbeau, la pilosité généreuse, la barbe broussailleuse, l’acné persistante, les séquelles visibles d’une maladie, les cicatrices et autres balafres, les traits exagérément durs ou mous, la silhouette obèse, une musculature impressionnante, une extraordinaire laideur ou une beauté insolente peuvent à coup sûr rebuter plus d’un recruteur. Problèmes : les érémistes n’ont pas les moyens financiers de recourir à la chirurgie esthétique ; les dégoûts et les répugnances varient en fonction des préjugés du crétin qui nous examine.



-         Trop jeune / trop vieux : une étude statistique sérieuse affirme que les entreprises considèrent une personne âgée de moins de 25 ans trop jeune et une personne de plus de 25 ans trop vieille. Théoriquement vous n’avez donc que 12 mois dans votre vie pour bénéficier du statut du Travailleur idéal.

-         Expérience professionnelle et diplômes. Généralement, les petites annonces exigent des jeunes étudiants une expérience professionnelle d’au moins 3 ou 4 ans (ce qui est parfaitement impossible ou suppose que l’étudiant truque son C.V.), et demandent aux seniors possédant une telle expérience de réels diplômes (pour le coup rendus superflus) qu’ils n’auraient jamais pu acquérir durant leur carrière prenante. Tous âges confondus, les petites annonces se foutent de la gueule du monde ! Les compétences que supposent la plupart de ces métiers correspondant au savoir-faire du premier connard venu, on s’interroge sur la nécessité d’un tel bagage pour les bien exercer. Tout de même, faut-il être Albert Einstein pour devenir vendeur, secrétaire ou un quelconque agent ?! Cela se saurait ; on pourra vérifier de soi-même que c’est rarement le cas. Pour un homme de bonne volonté, une formation sur le tas suffira amplement : quinze jours tout au plus pour se familiariser à une tâche routinière requérant plus d’abnégation que de véritables aptitudes.

 

-         Être un homme dans les basses sphères, être une femme dans les hautes sphères.

 

-         Mous du bulbe et durs à cuire. Dans l’entreprise on préférera toujours un fayot incapable d’initiatives plutôt qu’un employé zélé avide de réformes. Cependant quel que soit son choix, le recruteur n’est jamais satisfait : un caractère bien forgé inquiète ses ambitions et entrave son autorité tandis qu’un esprit servile épuise ses forces et fait piétiner son action. Quel que soit notre profil psychique, il est toujours sujet à critique au point qu’on peut nous incriminer tout et son contraire. Pour exemples, au fameux « Vous n’êtes pas très mobile ! » répond le non moins célèbre « Vous ne tenez pas en place ! », à l’assurance agaçante de l’un répond la timidité fâcheuse de l’autre.

 

 

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